Après mes classes au CFM Hourtin, et mon passage à l’école des équipage de la flotte à l’école navale, je fus affecté à l’escadrille des sous-marins de la méditerranée.
Après avoir fais l’école des sous-mariniers, je fut affecté en stage sur le sous-marin de chasse Argonaute.
Premier d’une série de quatre sous-marins conçus pour naviguer au « Schnorchel », sa construction fut votée au budget de 1953. Ces sous-marins étaient dénommés officiellement « sous-marins de chasse type Aréthuse », leur appellation commune était « sous-marins de 400 tonnes ».
Lancé le 29 juin 1957 aux chantiers de la Direction des Constructions Navales de Cherbourg-Octeville, l’Argonaute entre en service le 23 octobre 1958.
Le dessin de sa coque et son hélice unique le rendaient très maniable et très silencieux en plongée, comme le demandèrent ses missions de chasseurs de sous-marins et de bâtiments de surface. Très difficile à détecter, équipé d’appareils d’écoute perfectionnés et armé de torpilles acoustiques, sa discrétion en fit un remarquable agent de renseignements et d’opérations spéciales.
De 1959 à 1985, pendant ses 26 ans de service à l’Escadrille des Sous-Marins de la Méditerranée à Toulon, il aura cumulé 2147 jours de mer, 32700 heures en plongée et 210400 milles nautiques soit dix fois le tour de la Terre. L’Argonaute a été désarmé le 31 juillet 1982 (dernière rentrée des couleurs).
Sa vie n’en était pas moins terminée pour autant, puisqu’il est aujourd’hui bâtiment musée à la Cité des Sciences et de l’Industrie de Paris.
Des sous-marins de chasse, seul l’Argonaute a été conservé. Les 3 autres ont terminé leur vie comme but de tir, l’Aréthuse en 1982 et l’Ariane en 1985 et l’Amazone en 1989.
Ci-dessous, voici ma première affection, l’Argonaute, en hyper en 1974.